Terme anciennement utilisé dans le monde
des affaires, décrivant une pratique communément utilisée en vente. Le service
avait pour but d’inciter l’acheteur à se prévaloir du bien mis en marché par le
vendeur. Ça consistait, grosso-modo, à flatter l’acheteur dans le sens du poil,
à lui accorder des petits privilèges, lui faire croire que rien de moins que
son entière satisfaction était importante pour l’Entreprise. La fidélité du
premier (l’acheteur) était ainsi envisageable, tout dépendant de l’habileté du
deuxième (le vendeur) à travailler sa ''proie’’. Le vendeur espérait ensuite
voir revenir SON client. Et s’il était
chanceux, il aurait peut-être la visite de ses amis.
Non seulement l’orthographe a muté, mais la
signification du mot ''service’’ a subit de sévères variations avec le temps.
Il y a eu une étape de libre-service. On offrait un vrai sentiment de liberté
qui laissait croire à chaque client qu’il ''était grand’’, qu’il était
''capable tout seul’’. Il avait alors toute la latitude de se flatter lui-même. Il avait même un sentiment de fierté
lorsqu’il présentait ses propres sacs, à l’emballage… pour éventuellement
emballer lui-même.
Puis drastiquement, les biens de
consommation de base ont vu leurs prix augmenter un après l’autre dans une
spirale sans fin; le pouvoir d’achat diminuer en spirale inverse. Le
consommateur pataugeait dans plus en plus ''d’hauts’’, avec ses bas! Le
marchand, de son côté, voyait son profit fondre. Il arriva vite à
l’évidence : ''Il faut couper quelque part. Il faut serrer la vis!’’ C’est
ainsi que le ''serre-vis’’ remplaça le ''service’’ initial au sein de plusieurs
entreprises. Tant et si bien qu’il n’y eu bientôt même plus de place pour les
''r’’. Il ne resta plus que du ''sévice’’ à offrir aux consommateurs.
Poursuivant la même logique, mon petit
doigt vous annonce en grande primeur l’arrivée imminente du libre-sévice. Bons
achats!
Jtouchpresk
Super!
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